L’ADN environnemental (ADNe), une nouvelle façon d’étudier la qualité des Rivières Sauvages.
Les prélèvements de biofilms, réalisés dans le cadre de la campagne de terrain 2020 du projet « ADNe diatomées Rivières Sauvages », se sont terminés fin octobre. Au total, 160 échantillons ont été collectés sur 21 Sites Rivières Sauvages. Ils seront analysés avec l’approche ADNe diatomées. Il s’agit d’une nouvelle méthode d’identification, permettant une analyse rapide des espèces de diatomées présentes par séquençage de leur ADN.
Les diatomées sont des algues unicellulaires microscopiques présentes dans tous les écosystèmes aquatiques. La présence et l’abondance des différentes espèces varient en fonction des conditions physiques et chimiques du milieu, en partie affectées par les pressions d’origine humaine (pollution organique par exemple). Elles sont donc utilisées comme bio-indicateurs de la qualité écologique des milieux aquatiques.
Une centaine d’échantillons collectés sera également analysé par la méthode classique d’identification, soit une détermination au microscope. Ceci permettra de compléter les résultats de l’ADNe ainsi que les bases de données nationales. En effet, les rivières sauvages étant pour la plus part localisées en tête de bassin versant, elles sont généralement en excellent état et leur communauté de diatomées peu décrites. De nouvelles espèces de diatomées pourront être recensées et/ou référencées grâce à cette étude.
Les résultats préliminaires seront obtenus au printemps 2021, et une nouvelle campagne de terrain suivra. Les résultats définitifs devraient être disponibles début 2022.
Cette étude est menée par SCIMABIO-Interface et l’unité de recherche CARRTEL de l’INRAE à Thonon-les-Bains, elle est coordonnée par l’Association du Réseau des Rivières Sauvages.
Les Sites Rivières Sauvages participants : Valserine, Semine, Dorche, Vézeronce, Pernaz, Arvière et Groin (Ain) ; Chéran (Savoie, Haute-Savoie) ; Nant Benin (Savoie) ; Guiers Mort, Rif Garcin (Isère) ; Estéron, Roudoule, Cians, Clue d’Amen, Vallon de Cante (Alpes Maritimes) ; Galeizon (Gard) ; Taravo (Corse) ; Léguer et Guic (Côtes d’Armor) ; Gioune, Pic (Creuse) ; Reverotte (Doubs).
Photos : ARRS, Nant Sauvage, SCIMABIO-Interface