Le Galeizon, de sa source au seuil de Salléle
Labellisé « Site Rivières Sauvages » en septembre 2018
Actualités du Galeizon :
Le bassin versant du Galeizon
La Vallée du Galeizon est située dans le sud de la France, à cheval sur les départements de la Lozère et du Gard et constitue une entité d’environ 85 Km². C’est une rivière de type méditerranéen qui coule sur les Cévennes schisteuses. Elle prend sa source au col du Prentigarde à 785 mètres d’altitude et se jette dans le Gardon d’Alès (145 mètres) après un parcours de 29 km. Proche de son embouchure elle rentre dans un système karstique et sa physionomie change. Ce dernier tronçon n’est pas inclus dans les 25 km retenus pour la labellisation et c’est donc environ 85 % du bassin versant qui est labellisé.
Le caractère méditerranéen de ce cours d’eau se manifeste par de grandes variations des niveaux d’eau. Touché par des étiages sévères en été, ces conditions induisent une forte capacité d’adaptation de la faune. Les chaleurs estivales font aussi augmenter la température de l’eau ce qui peut mettre à mal certaines populations animales à l’image de la truite fario. Cependant les données physico-chimiques relevées annuellement sur la station RRP du Galeizon le maintienne classé en qualité excellente.
A l’inverse la période printanière mais surtout automnale est sujette à des manifestations d’épisodes cévenols d’une rare violence. Ces crues peuvent profondément remanier la physionomie de la rivière et régénérer les milieux, créant ainsi une diversité de faciès à différents stades d’évolution.
Caractère sauvage du Galeizon
Le site, situé en aire d’adhésion du Parc National des Cévennes, est classé site expérimental de la réserve de biosphère des Cévennes depuis 1992. Dès lors les cinq communes principales du bassin se sont constituées en syndicat afin de mener une gestion intégrée et durable de ce territoire. La vallée fut par la suite désignée site Natura 2000 et identifiée Espace Naturel Sensible du Département du Gard.
Ces différentes reconnaissances mettent en évidence les richesses naturelles du Galeizon qui accueille notamment de nombreux habitats et espèces d’intérêt communautaire.
La vallée, très encaissée n’est que peu fréquentée dans sa partie amont du fait d’un nombre d’accès très limité et d’une densité de population faible (11 habitants au km²). Plus en aval, là où le lit majeur s’élargit les secteurs de fréquentation sont plus importants et reçoivent notamment la population de la ville d’Alès. Ce tourisme est essentiellement de proximité car il n’y a que très peu d’aménagement pour l’accueil dans la vallée (essentiellement situés hors tronçon labellisé). Cette partie aval est aussi celle la plus aménagée avec la présence de plusieurs ouvrages (ponts, protections de berges…) et notamment de l’unique seuil créant un obstacle à la continuité écologique sur le tronçon labellisé.
Le bassin versant est recouvert majoritairement par de la forêt (97 %) avec tout de même quelques secteurs encore ouverts où se maintient une petite activité agricole orientée polyculture élevage. Cette mosaïque de milieux crée des paysages d’une très haute naturalité et fortement identitaire.
Cette préservation remarquable permet au Galeizon d’obtenir un niveau 2 dans la grille de critères du Label « Site Rivières Sauvages ».
Le programme d’actions
Les évolutions réglementaires récentes (MAPTAM, NOTRe et GEMAPI) ont incité à un co-portage du programme d’actions entre le Syndicat Mixte des Hautes Vallées Cévenoles et l’EPTB des Gardons.
Autour des porteurs, un ensemble de partenaires s’est mobilisé et vient apporter son soutien au programme (Fédération de pêche du Gard, DREAL Occitanie, AFB, Parc National…).
Élaboré pour cinq années (2018-2022), à partir des documents de programmation existant (contrat de rivière, DOCOB Natura 2000, PDPG du Gard, PGCRE…), celui-ci s’organise en sept volets :
- Études et recherches,
- Continuité écologique,
- Gestion de la ressource,
- Travaux,
- Milieux et biodiversité,
- Communication/sensibilisation,
- Animation/gestion/suivi.
Photos : Jean Laurent Hentz, V.A Lafont, Syndicat des Hautes Vallées Cévenoles.