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L’Artoise, du hameau de Cendron à la confluence avec le Gland

labellisée de 2016 à 2022

Le bassin versant et la rivière

Prenant ses sources près de Chimay en Belgique, l’Artoise coule ensuite vers la Thiérache pour se jeter dans le Gland en forêt de Saint-Michel (02). Ce cours d’eau a la particularité de délimiter par une partie de son tracé la limite entre la France et la Belgique, avec en rive droite la Belgique, et en rive gauche la France. Le cours d’eau est belges sur 4,5 km, transfrontalier sur 9 km et français sur 5,5 km.

L’Artoise est l’une des dernières « reliques » du département de l’Aisne présentant un état de fonctionnement écologique remarquable dans sa partie aval, s’expliquant particulièrement par la géologie et l’occupation forestière du fond de vallée qui a pu préserver le cours d’eau. Le linéaire belge traverse un paysage beaucoup plus agricole, on y retrouve aussi une traditionnelle brasserie trappiste. Ce linéaire présente, paradoxalement, quelques perturbations qui nuisent au fonctionnement « sauvage » du milieu. L’intérêt belge pour l’extension du label est forte. Une réflexion menée localement devrait permettre d’engager des actions de préservation sur l’amont de l’Artoise, un projet de type Interreg pourrait être déposer pour cela.

Le caractère sauvage de la rivière

Le cours de la rivière, assez sinueux, se divise fréquemment en plusieurs bras, formant ainsi des milieux connexes propices à l’installation d’espèces de milieux lentiques comme la Salamandre tachetée ou le Triton palmé. La Truite fario, le Chabot commun et des espèces d’invertébrés comme Amphinemuraborealis (seule station en France) représentent les espèces les plus emblématiques du cours d’eau. L’espace alluvial préservé abrite un ensemble d’espèces d’oiseaux remarquables comme la Cigogne noire, le Pic noir ou encore le Cincle plongeur.