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La Beaume, de sa source à la confluence avec l’Alune, et la Drobie, de sa source à la confluence avec la Beaume

 

labellisées de 2016 à 2022

Le bassin versant et la rivière

Le bassin versant de la Beaume et de la Drobie, d’une superficie totale de 250 km², est situé dans le sud du département de l’Ardèche, à l’interface entre deux entités régionales : les Cévennes Vivaroises (marquée par de forts reliefs, au carrefour d’influences montagnardes et continentales) et la Basse Ardèche Calcaire (au climat méditerranéen, marqué par un système géologique karstique).

La Beaume prend sa source sur le massif du Tanargue (1 350 m d’alt.) et se jette dans l’Ardèche après un parcours de 44 km (100 m d’alt.). Seule sa partie amont a obtenu la labellisation, soit un linéaire de 18 km.

Son principal affluent est la Drobie, elle prend sa source sur le massif du Prataubérat (1 150 m d’alt.) et rejoint la Beaume 23 km plus en aval au lieu-dit des « Deux-Aygues ». Sa situation privilégiée a permis d’obtenir le label sur la totalité de son cours.

Le caractère sauvage de la haute Beaume et de la Drobie

Situées dans un environnement rural très préservé, au cœur du Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche, les rivières labellisées en haut du bassin versant (184 km²) présentent un caractère sauvage du fait d’une faible densité démographique(15 hab/km²) et d’espace urbanisé (0,6%). Les activités anthropiques sont liées essentiellement à l’agriculture (extensive) et au tourisme estival.

La qualité écologique, chimique et physique des cours d’eau est très bonne. La biodiversité y est exceptionnelle et bénéficie d’un haut degré de naturalité. De nombreuses espèces d’intérêt communautaire ou patrimonial ont élu domicile sur le bassin (loutre, castor, écrevisses à pieds blancs, blageon…). Un seul ouvrage en travers a été recensé sur les tronçons labellisés.

Du fait de leur caractère méditerranéen, les rivières connaissent par contre des étiages estivaux sévères, impactés par d’importants prélèvements d’eau potable ou agricoles, conduisant à une situation de déficit quantitatif (bassin classé en Zone de Répartition des Eaux). Malgré des efforts importants pour réduire les prélèvements directs en rivières, ceux-ci sont difficilement substituables dans ce contexte géographique (topographie, éloignement) et hydrographique (pas de ressources souterraines majeures, peu de stockage possible).

Enfin sur le plan de la fréquentation des milieux, celle-ci est non négligeable du fait d’une attractivité touristique importante l’été bien que la partie haute du bassin ne soit pas autant fréquentée que l’aval. La Drobie est peu accessible ; les accès à la haute Beaume sont plus nombreux ce qui explique une différence de fréquentation entre les 2 rivières.